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Sécheresse L'agriculture française touchée, mais moins qu'en 2003

La sécheresse, même si elle entraîne en France une baisse des récoltes beaucoup moins importante que lors de la canicule de 2003, devrait amener une quarantaine de départements à demander le déclenchement de la procédure de "calamités agricoles".

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Fin juillet, 14 départements avaient déjà diligenté une mission d'enquête sécheresse dans le cadre de cette procédure: Ardèche, Aude, Aveyron, Corse-du-Sud, Côte-d'Or, Doubs, Eure-et-Loir, Hérault, Isère, Haute-Loire, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Tarn et Vaucluse, a annoncé mardi le ministère de l'Agriculture. Vingt-six autres départements prévoient de le faire dans le courant du mois d'août, a ajouté le ministère après la deuxième réunion de la "cellule vigilance sécheresse". Ce sont les Alpes-de-Provence, les Hautes-Alpes, l'Ariège, le Cantal, la Charente, la Charente-Maritime, la Creuse, le Gard, la Haute-Garonne, l'Indre, la Lot-et-Garonne, la Lozère, le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Moselle, les Hautes-Pyrénées, le Bas-Rhin, le Rhône, la Sarthe, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, la Vendée, la Vienne, la Haute-Vienne, l'Yonne et le Territoire-de-Belfort. En 2003, les agriculteurs de 83 départements s'étaient vu reconnaître par la Commission nationale des calamités agricoles le droit de toucher des indemnités pour un montant total de 600 millions d'euros.

Au 7 août, la situation hydrologique restait préoccupante dans 38 départements et les mesures de restriction des usages de l'eau concernent 59 départements, souligne le ministère. Mais par rapport à l'année dernière, les estimations de récolte de céréales font état seulement d'un léger recul des rendements pour le blé (-3,3%) et l'orge (-1,4%), selon le ministère. La baisse est plus importante pour le colza (-19,6%).

La récolte de blé devrait être à peine supérieure à 34 millions de tonnes cette année, soit un repli de 2 à 3% sur les 34,9 millions engrangées en 2005, avait estimé le 1er août l'Office national interprofessionnel des grandes cultures (Onigc). Mais un courtier a confié mardi à l'AFP que cette récolte devrait être seulement comprise entre 33,5 et 33,8 millions de tonnes. En 2003, la récolte de blé n'avait atteint que 30 millions de tonnes. Pour le maïs, seule "la pluviométrie qui sera enregistrée au mois d'août permettra de faire un état des lieux de la situation", indique le ministère qui souligne que les surfaces ensemencées ont diminué de 7% par rapport à 2005 (3 millions d'hectares dont seulement 800.000 hectares irrigués).

Pour les fourrages, la situation est beaucoup plus préoccupante. "Sur l'ensemble du territoire, selon les dernières estimations au 20 juillet, la production d'herbe serait en baisse de 17% par rapport à la production normale saisonnière", indique le ministère. L'autorisation de la Commission européenne, le 27 juillet, de généraliser à l'ensemble de la France "l'utilisation des parcelles mises en jachère en 2006 pour l'alimentation animale dans tous les départements métropolitains, a toutefois permis d'augmenter les ressources fourragères", ajoute-t-il. La prochaine réunion de la "cellule de vigilance" aura lieu le 17 août et la première réunion de la Commission nationale des calamités agricoles a été avancé de fin à mi-septembre.

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